Mon métier...
Vaste sujet...
Je suis issu de l'ancienne profession de conseils juridiques.
A l'époque, les professions juridiques et judiciaires se déclinaient en effet en deux branches, les avocats et avoués d'une part, les conseils juridiques d'autre part, sans oublier, dans des domaines dans lesquels on les cantonne trop souvent à tort, les notaires, les huissiers, etc.
En 1992, les professions d'avocats et de Conseils Juridiques fusionnent (d'aucun vous diront qu'en réalité les conseils juridiques ont été absorbés par les avocats, mais là n'est pas le sujet).
A cette époque, je suis en train de terminer mes études et par l'entremise de mes parents, dont un ami était conseil juridique et avait besoin de développer son activité " droit social ", j'intègre donc, en 1991,
un cabinet de conseils juridiques.
Cependant, en 1992, du haut de mes 25 ans, sans expérience autre que les quelques mois passés à travailler d'arrache-pied, je m'aperçois que je ne suis déclaré nulle part et que la fusion des professions va
donc m'échapper.
Au mois de Février 1992, j'ai l'immense privilège d'effectuer un stage de deux semaines dans un cabinet marseillais, chez Georges DUFFO.
Je voudrai profiter de l'occasion pour rendre hommage à Georges DUFFO, qui nous a quitté bien trop tôt.
C'est lui qui a aiguisé mon attention, et qui m'a aidé à poser la première pierre de mon édifice professionnel.
Nous nous sommes quittés à l'issu de mon stage avec un excellent souvenir et d'ailleurs, quelques mois plus tard, Georges était revenu vers moi pour me proposer une mission.
Il me faut donc me résoudre à quitter la profession du conseil, désormais tenue par les avocats, et j'avoue que mon parcours estudiantin, très garni, interrompu par un détour militaire des plus enrichissants, ne m'encourage guère à envisager de présenter le concours du barreau.
J'intègre donc l'entreprise et, là encore, tout frais moulu de la fac, je me trouve confronté à la restructuration régionale d'une grande entreprise de bâtiments et travaux publics, dans sa division sud-est.
C'est ainsi que je fais mes premières passes d'armes directement au contact des problèmes, qui dans cette branche iront de la grève à la mort d'un ouvrier sur un chantier.
Cette expérience dure un an environ, et j'en garde de bons souvenirs.
J'intègre ensuite le Cabinet Jacques BARTHELEMY ET ASSOCIES, en qualité de Juriste, avec la chance d'être affecté au bureau de... NICE !
Durant ces années enthousiasmantes et ô combien formatrices, j'ai été formé au métier du conseil par André CHARBIN, que je surnommais affectueusement " super Dédé ".
Et bien que nous nous soyons quittés des années plus tard comme nous n'aurions pas dû, je souhaite lui rendre hommage, parce qu'il m'a aidé à poser la seconde pierre de l'édifice.
J'ai quitté la profession en 2003, pour créer une société de conseils en gestion des ressources humaines, dont l'activité de conseil était fondée non seulement sur une solide expérience du droit, mais également sur une volonté d'utiliser d'autres outils, plus humains, parfois même plus émotionnels, pour aider les entreprises dans la gestion de leur volet social.
Cette aventure durera jusqu'en 2009, date à laquelle je décide de revenir dans la profession et de prêter serment.
J'ai vissé ma plaque en 2011, et c'est à ce stade de mon parcours que je voudrai rendre un troisième hommage, un peu comme si je souhaitais honorer une personnalité que je considère être hors du commun.
C'est donc à jacques BARTHELEMY en personne que je souhaite rendre cet ultime hommage, car lorsque je lui ai écrit, en 2011, pour lui annoncer que je m'installais à mon compte, non seulement Jacques m'a répondu, mais il a surtout, comme à son habitude, fait preuve de l'humanisme et de l'humilité les plus extraordinaires, lui, l'ancien conseil de grands hommes, lui l'ancien membre du CES, lui, le Toulonnais prof de maths au parcours si brillant !
Je lis encore aujourd'hui ses travaux avec autant d'attention qu'au premier jour, et je constate que malgré le temps qui passe, l'esprit continue à s'aiguiser, toujours et encore !
Je garde en tout état de cause en mémoire un précepte qu'il m'a enseigné, et qui guide aujourd'hui mon action professionnelle, et je conclurai donc mon propos en citant Jacques.
Il nous disait à l'époque :
" si vous n'inventez pas une idée nouvelle sur chaque dossier qu'on vous confie, il est hors de question de facturer quoi que ce soit au client ".
J'ai compris depuis bien longtemps qu'il avait raison. C'est là la troisième pierre de l'édifice.
J'exerce donc aujourd'hui mon métier, avec le soutien de ce parcours, mais j'y ai rajouté ma touche personnelle, celle du respect et de la considération, qu'Antoine de Saint-Exupéry résume si bien : " on ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux ".
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